Lorsqu’on ne la stimule pas, ma mère ne bouge pas. C’est un grand problème parce qu’elle devient de plus en plus raide, qu’elle a de plus en plus de douleur et qu’elle perd ses muscles et son sens de l’équilibre. La solution est simple, il suffit de la faire bouger, n’est-ce pas? Eh bien non! Ce n’est pas comme pour la plupart des gens en bonne santé pour qui il serait suffisant d’aller marcher une heure chaque jour. Parce qu’une personne qui n’est pas atteinte de démence bouge automatiquement un peu tout au long de la journée. Elle se lève pour aller aux toilettes, pour aller se chercher quelque-chose à boire ou à manger. Elle utilise les muscles de ses bras pour tenir un livre ou un téléphone. Elle ouvre la porte de sa voiture, elle ferme ses rideaux… Quand je dis que ma mère ne bouge pas, ça veut vraiment dire qu’elle ne bouge pas. Elle reste assise ou couchée des heures durant sans changer de position! Il est très difficile de lutter contre cette passivité. Comment se substituer à toutes ces petites occasions qui nous font bouger? Et aussi, comment le faire sans s’énerver? Ça me ronge de la voir déchoir tout en sachant qu’une des causes principales de cette déchéance est son immense passivité. Alors je lui donne de petites tâches à accomplir qui ne souffrent pas d’être repoussés ou oubliées, comme balayer ou étendre le linge. Aujourd’hui, j’ai essayé deux nouveaux jeux qui ont été une réussite. On a tous eu du plaisir et ma mère a bouger sans s’en rendre compte.
- Jeux de mimes
- Se lancer une balle
Je montre une partie du jeux de mimes dans la vidéo. On voit à quel point ma maman a du mal à se lever. Elle le fait quand-même avec plaisir et au bout de la quatrième fois, ça allait déjà beaucoup mieux. Je vais essayer de répéter l’expérience régulièrement.
Pour le jeu de balle, elle s’est assise sur un banc au soleil et on s’est fait des passes. C’était sympa et elle a eu du plaisir. Mais voilà, le reste de la journée elle n’a pas bougé…
