Du côté donnant au sud, les champignons n’ont pas encore eu assez de temps humide pour se montrer en aussi grand nombre que de l’autre côté. Il faut bien chercher pour en trouver mais j’ai quand-même trouvé un champignon que je ne connaissais pas encore et qui semblait possible à identifier. Il en poussait toute une colonie en bordure de chemin.
Un peu plus loin j’ai trouvé un groupe de clitocybes (Trichterling), des champignons très difficiles à identifier.
J’ai ramené deux exemplaires de chaque groupe pour les étudier plus en détail à la maison.
Comparer ces champignons permet de mettre en évidence les différences et par là de noter des caractéristiques spécifiques à chacun. Tout d’abord la couleur: le clitocybe a une couleur blanc-crème tandis que l’autre champignon tire sur le rose, comme un morceau de viande saignant. La couche de chair au-dessus des lamelles est mince chez le clitocybe alors qu’elle est épaisse chez le rhodocybe.
Ensuite l’odeur: tous les deux ont une odeur un peu sucrée. Le clitocybe a une note de caoutchouc et l’autre plutôt fruitée, faisant penser à un jus multivitaminé. Les lamelles du champignon rosé sont très serrées, ce qui n’est pas le cas du clitocybe. La chair du clitocybe est plus élastique. On peu tordre le pied sans qu’il ne casse contrairement au champignon rosé dont la chair casse sous la torsion. Le dessus du chapeau du clitocybe est lisse alors que l’autre a une structure faisant penser à du daim.
J’ai fini par identifier le champignon rosé comme étant un rhodocybe tronqué (würziger Tellerling). La sporée de ce matin a confirmé mon hypothèse: les spores sont de couleur rose-viande.
