Ah la voiture, symbole de liberté! Au niveau individuel et dans notre monde actuel, la voiture semble présenter un nette avantage et elle est presque indispensable! Seulement, cela a un prix. Notre qualité de vie est péjorée par l’usage abusif de la voiture.
Je ne m’en cache pas, je n’ai jamais beaucoup aimé les voitures, et ce depuis toujours. Mon parrain me disait: « Tu verras, quand tu auras l’age de passer ton permis de conduire, tu changeras d’avis, comme tout le monde! » En fait contre toute attente, je n’ai pas changé d’avis. Nous n’avons toujours pas de voiture, et oui, parfois ce serait bien pratique. Quand on est le seul excentrique à ne pas en possèder une, on le paye. Alors, lorsque je me suis rendue compte que l’école locale était trop à l’opposé de mes idées, et qu’il allait falloir amener mon aîné dans une école se trouvant à 8km de chez nous, j’ai commencé à contempler l’idée de m’acheter une voiture.
Au niveau collectif la voiture comme elle est utilisée à l’heure actuelle est un vrai fléau. Pour elle on défigure le paysage, on rend l’air de nos villes irrespirable et on passe beaucoup trop de temps assis sans bouger. En plus, cela affecte les relations de voisinage. Si mes voisins n’avaient pas de voiture, je les croiserais plus souvent et il serait plus facile de créer des liens plus étroits avec eux. Le fait que le champs des possibilité soit étendu grâce à la voiture a pour conséquence que les gens vont chercher plus loin ce qu’ils pourraient trouver plus près s’ils prenaient plus soin de leur entourage immédiat. Plutôt que de faire un tour à pied ou à vélo près de chez soi, ce qui donnerait l’occasion d’une causette avec les voisins, on prend sa voiture pour se rendre dans un lieu, peut-être plus attrayant, mais où l’on rencontrera des gens que l’on ne verra peut-être qu’une fois. Dans le meilleur des cas, c’est un lieu où les mêmes personnes se rendent régulièrement et on pourra donc créer des liens. Seulement voilà, pour s’y rendre il faudra passer du temps dans la voiture avec tout ce que cela implique pour soi et pour l’environnement.
Je suis plusieurs fois allée passer des vacances à Amrum, une île en mer du Nord où il n’y a pratiquement pas de voitures. Les gens circulent à vélo. En en revenant la dernière fois, je me suis prise à rêver de vivre cette idylle chez nous. Qu’est-ce que ce serait calme, que l’air serait pur et il y aurait toujours quelqu’un avec qui faire la causette sur le chemin. C’est un peu ce que j’ai vécu lors du premier confinement en mars.
Malheureusement, je ne trouve pas ce dont j’ai besoin à côté de chez moi. Nous avons tous souffert de la pression exercée par l’école et aujourd’hui, je ne sais pas encore comment résoudre ce problème. J’ai réellement penser à aller contre mes principes et à acheter une voiture, puis j’ai pensé à tous les inconvénients que cela a, aussi au niveau personel. Un énorme objet dont il faut se soucier, de la paperasse en plus, des frais élevés et le fait de passer au moins une heure par jour assise dans ma voiture. De plus, n’est-il pas absurde de déplacer une tonne de férail avec soi? Est-ce que l’on ne pourrait pas faire plus léger? Je vais donc probablement m’orienter vers une solution moins chère, plus écologique et qui me permettrait de faire un peu de sport tout en transportant mes enfants. Cette solution c’est le vélo cargo. Un vélo électrique avec une sorte de caisse à l’avant où je peu assoir mes trois enfants. Jusqu’à maintenant j’avais une charette accrochée à l’arrière de mon vélo. Comme ca, je peux transporter mes jumeaux à la seule force de mes jambes. Mais que faire avec le plus grand? Il ne passe plus dans la charette et je n’ai pas la force de faire des montées en tirant trois enfants!
Une voiture serait aussi bien utile pour transporter ma mère. Il m’est arrivé quelques fois de rentrer d’une promenade avec elle en me demandant si on allait arriver jusqu’à la maison! C’est d’ailleurs arrivé de nouveau il y a deux jours au jeune homme qui va se promener régulièrement avec elle. Comme il est très inventif, il a trouvé une solution: une grosse pelle à neige empruntée au voisin! Et donc, le point commun entre une pelle et une voirue, c’est qu’elles permettent toutes les deux de transporter ma maman!
