Boire ou ne pas boire: telle est la question…

Ce qui suit pourrait être un exercice de mathématiques scolaire :

« Une personne atteinte de démence ne ressent plus la soif et ne pense plus à boire. Cette dite personne finit sa tasse de 250ml en 10 gorgées et chaque gorgée nécessite un rappel.

a) Combien de fois faut-il lui rappeler de boire pour qu’elle boive 3 tasses ?

b) Si on se donne troix heures pour atteindre ce but, à quelle fréquence faut-il lui rappeler de boire ? 

c) Combien de temps passe-t-on à lui rappeler de boire pendant une journée pour qu’elle boive 1,5l?»

Réponses : a) 30 fois b) Toutes les six minutes c) 6h.

Voilà, pour qu’elle boive la moitié de la quantité qu’un adulte devrait boire par jour au minimum, il faut lui rappeler de boire toutes les six minutes pendant trois heures ! Et c’est rebelote l’après-midi ! C’est une des raisons pour lesquels j’ai engagé des gens pour m’aider.

Il y a d’autres moyens d’augmenter un peu la quantité du liquide ingéré mais ce n’est pas suffisant pour arriver au but de 1,5l par jour. Par exemple, lui mettre des légumes contenant beaucoup d’eau à grignoter, lui servir des soupes ou lui servir de l’alcool ou des boissons sucrées! Etonnement, comme nous l’avons à nouveau constaté hier soir, si on lui sert du vin, elle boit toute seule, sans qu’on le lui rappelle et même plus vite que nous ! Ce n’est bien-sure pas une bonne solution. Cependant, je vais tester si un liquide coloré aiderait à la motiver à boire. Est-ce seulement l’alcool, la couleur ou bien les deux ?

Dans un autre registre: ma mère ne semblait pas vraiment se remettre de son refroidissement. Elle toussait toujours, bien que beaucoup moins souvent et elle avait énormément de peine à se lever le matin. Je devait l’aider pour qu’elle parvienne à se lever. Elle marchait de nouveau très lentement et se fatiguait vite. Ma conclusion était qu’elle était trop affablie pour pouvoir vraiment lutter et se remettre du virus ayant causé son reffroidissement. Depuis trois jours ca commence à aller mieux. Ce matin, elle s’est levée toute seule, pratiquement sans mon aide et la dame qui se promène avec elle m’a dit qu’elles avaient pu aller plus loin que d’habitude. Or, cela correspond précisément avec l’arrêt de son médicament contre la polyarthrite. Je le lui donne une fois par semaine le mardi. Est-ce simplement une coincidence ou bien le médicament est-il une des causes de sa faiblesse ? Impossible de répondre pour le moment, mais j’ai un réel soupcon !

charlotte

Maman de trois enfants en bas âge et ancienne proche aidante.