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Depuis le mois de septembre, j’utilise régulièrement la méthode Wim Hof pour me libérer du stress après le travail. Ca fonctionne bien et grâce à cela, je suis moins souvent malade. Cette méthode consiste à faire entre 20 et 30 cycles de respirations rapides (hyperventilation), suivis d’une apnée poumons vides relativement longue, puis d’une apnée poumons pleins de 15 secondes. Le principe de fonctionnement de cette pratique est décrit dans un livre excellent d’Yvan Cam¹, un biologiste pratiquant les arts martiaux qui s’est intéressé de près à la respiration.

Lors de la phase d’hyperventilation, le CO2 est rapidement éliminé. Sa concentration diminue ce qui a pour conséquence une diminution de la libération d’oxygène par l’hémoglobine dans les tissus. Lorsque l’on arrête de respirer, on commence avec nun taux relativement bas de CO2 ce qui a pour conséquence que l’on peut tenir l’apnée plus longtemps que d’habitude. En effet, le réflexe de reprise de la ventilation se produit lorsque la concentration en CO2 dépasse une certaine valeur. Pendant l’apnée, le taux d’oxygène diminue et lorsque la saturation en oxygène atteint la valeur de 60 %, le corps donne l’alarme et le corps se met en état d’alerte. Le cerveau sécrète des hormones qui produisent un état de bien être et une augmentation de l’énergie disponible.

Il a été observé (dans une étude sur un nombre restreint de personnes), que le fonctionnement du système immunitaire inné (la première ligne de défense) est influencé par ce type de respiration.

Personnellement, j’ai observé que ces respirations me permettaient de retrouver de l’énergie et d’éviter de tomber malade lorsque je commençais à sentir des premiers symptômes. Yvan Cam décrit un des problèmes fréquents lié à une mauvaise respiration. Le diaphragme n’est pas complètement libre et son mouvement est moins amples que ce qu’il pourrait être ce qui a pour effet d’augmenter la fréquence respiratoire. On entre dans un régime d’hyperventilation où le taux de CO2 devient trop bas et où les tissus sont moins oxygénés. Il propose des exercices pour augmenter à nouveau le taux de CO2. Le principe est le même que celui que l’on retrouve dans certains exercice de pranayama. Cela consiste à diminuer progressivement la fréquence de la respiration, couplé à des périodes de rétention du souffle. Il note toutefois qu’il est important, avant de se lancer dans ce genre d’exercice, de s’occuper de la mobilité du diaphragme. La respiration qu’il propose dans ce but est la même que celle qu’on retrouve dans le yoga.